Alexander Kiriyatskiy     

 

        Pénal du mal    


Qui a Fortune, le feu d’amour,
Son bon est la bougie en jour,
En vain, nous attendons ta cour,
    Muse, tu nous donnes
La souche de Rome en Grèce, ton mur
    Contre l’icône.

Le reconnu rédige: «Dormait
Le chat aux pieds» et n’a jamais
Écrit pendant sa vie, aimez
    L’ordre des gloires.
Ce culte engraisse et fait charmer
    Ce goût non rare.

La tradition est l’intestin
Qui, comme le fleuve, mange nos destins,
Et bat, pour le malheur, le bien
    Des strophes en fêtes.
Vive leur reconnaissance des chiens
    Comme des comètes!

L’ivrogne ne boit jamais le thé,
On interdit de répéter
L’art romantique de la beauté.
    Mais tinte le cuivre,
On lutte contre l’éternité
    Pour ne pas vivre.

Léon Trois verse le sang, Byzance,
Tu tues nos frères par leur puissance,
Et tu es contre les balances
    Entre les peintres.
Mais ton pouvoir, repousse l’urgence,
    L’ordre pour teindre.

Tes ennemis deviennent les gendres
De l’empereur qui perd ses tendres
Cortèges. Les Turques ne veulent pas rendre
    Tes dates précises,
Partout, l’islam fera s’entendre
    Dans tes églises.

Chaque populaire nous a fermés
Les âmes ouvertes, gardait l’armée
Que ses reconnaissances brumées
    Cachent notre absence
De nulle «robe» bien illuminée
    Par l’indulgence.

L’Aime chaque roi russe, caméléon,
Pour GorbatchOv, embrasse son trône,
Il y a Son Règne, nous lui jetons
    Les fleurs aux jambes!
Sans ce pouvoir, détruit son don,
    Chasse de sa rampe.

Figure que Christ n’est pas comme Dieu,
Se bouche le nez, méprisent les yeux
Et les blessures trempent ses cheveux,
    La sueur répugne,
Son sang nous semble contagieux
    Sur ses loques brunes.

L’esclave soulève deux planches en vain,
Tombe, est battu par ses gardiens,
Donne la nausée de voir son bien.
    Crève, Dieu stupide,
Cloué aux bois a soif du grain
    Dans les cœurs vides.

Que Christ avale le fiel vinaigre,
Sa bouche brûlée approche du Maigre
Prophète Divin, cette mort intègre
    L’être des frères
Dans l’Absolu, pour son allègre
    Fils sur la Terre.

Sur la Croix merde Ce Piteux,
Et sa puanteur nous sauve du feu,
Que la Rome crie: «Ne touche pas mieux
    La Croix, impie!»
Tels excusés deviennent ses preux
    Par leur graphie.

Si l’on pensait encore comme hier:
«Christ ne sauve plus l’homme de l’enfer!»
On enverrait à Dieu les vers
    Plaints de l’offense:
«Ta Croix-Peine est bonne en hiver
    Sans tes défenses!!!»

Rappelle, Brodsky, comme en misère,
Était malade mental, en guerre
Froide, y lisait en pires manières
    Ses chants aux bêtes,
Et nos bourreaux l’intitulèrent
    Le grand poète.

Brille, en reconnaissance, orgueil
Qui n’était pas permis au seuil,
Car ne pouvait plus croire qu’on veuille
    Voir ses poèmes
Laurés par la couronne des feuilles
    Des Forces Suprêmes.
 

 Saut du vers nuage

 

Nos ergots
Rompent les liages
De leur gros
Esclavage,
Les cadeaux
Du courage
Vont au beau
Vers Moyen Âge.
Son grand mot
Cherche nos sages
Âmes… Il faut
Lire ses pages.
Nos oiseaux
Quittent leurs cages,
Nagent sur l’eau
Des images,
Pour nos dos,
Sans chômage.

 

  DEUX ROSES

 

Appréciez le charme d’odeur
Et la rouge couleur des fleurs
Qui conduisent vers le bonheur
    De la subconscience,
Reflétez deux roses, penseur,
    Dans l'aire des Croyances.

L’Univers cherche nos pensées,
Animez leurs rimes passées,
Comme l’humanité dansée
    Donne l’abîme des chances,
Car l’histoire fait renforcer
    Notre route immense.


        EXIT   NEXT